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Normes et réglementation en architecture d’intérieur : ce qu’il faut savoir avant d’entreprendre des travaux

  • Photo du rédacteur: Valentine MERCIER
    Valentine MERCIER
  • 20 mai
  • 3 min de lecture

Refaire une cuisine, repenser l’agencement d’un appartement, transformer un local commercial en espace de vie… Peu importe l’ampleur de votre projet, une chose est sûre : vous ne pouvez pas faire tout ce que vous voulez, comme vous voulez.

En architecture d’intérieur, la créativité doit toujours s’appuyer sur une bonne maîtrise des normes et de la réglementation en vigueur.


Des contraintes techniques aux autorisations administratives, des règles de sécurité aux exigences d’accessibilité, ces éléments ne sont pas là pour brider l’imagination : ils garantissent la solidité, la sécurité et la conformité des travaux. Mal les anticiper, c’est s’exposer à des surcoûts, des retards, voire à des refus de réception de chantier.

Voici l’essentiel à connaître pour entreprendre vos travaux en toute sérénité.


Réglementation : entre sécurité, structure et usage


Avant de penser style ou agencement, un projet d’aménagement doit respecter le cadre légal et technique du bâti. En architecture d’intérieur, cela concerne principalement :


1. La structure du bâtiment


  • Murs porteurs, planchers, poutres : ils ne peuvent être modifiés sans l’avis d’un bureau d’études structure, d’un maître d’oeuvre ou d’un architecte DPLG.

  • La suppression d’un mur porteur nécessite une déclaration préalable et l’installation d’un renfort (IPN, HEB), validé par un ingénieur structure.

  • En copropriété, l’accord de l’AG est obligatoire.


2. La sécurité incendie


  • Toute modification doit respecter les normes de résistance au feu, notamment dans les circulations (portes coupe-feu, dégagements libres, etc.).

  • Dans un immeuble collectif, certaines règles sont non négociables : largeur des circulations, matériaux non inflammables, détecteurs de fumée, etc.


3. Les réseaux (électricité, plomberie, ventilation)


  • La norme NF C 15-100 régit l’ensemble des installations électriques dans le résidentiel : distances minimales, sections de câble, disjoncteurs adaptés, nombre de prises, etc.

  • Pour la plomberie, le respect des normes DTU assure une installation durable et conforme.

  • La ventilation mécanique (VMC) est obligatoire dans toutes les pièces humides ou sans ouverture sur l’extérieur.


Accessibilité, volumes et conformité : les règles à ne pas négliger


1. Les normes d’accessibilité (PMR)


Elles concernent les établissements recevant du public (ERP), mais aussi certains logements neufs. Elles imposent :


  • Largeurs de passage supérieures à 90 cm

  • Absence de ressauts ou mise en œuvre de rampes

  • Dispositifs de préhension et signalétique adaptée


Un architecte d’intérieur doit savoir quand ces règles s’appliquent, et dans quelle mesure il est possible d’aménager les espaces sans contrevenir à la loi.


2. Le respect des surfaces et hauteurs minimales


Dans l’habitat, certaines exigences définissent la décence d’un logement :

  • Surface minimale : 9 m² (ou 20 m³) pour une pièce à vivre

  • Hauteur sous plafond : 2,20 m minimum

  • Accès à la lumière naturelle, avec un ratio surface vitrée / surface habitable d’au moins 1/6


Ces normes influencent directement l’aménagement intérieur : impossible, par exemple, de déclarer une pièce habitable dans un sous-sol non conforme.


3. Les autorisations administratives


Selon la nature des travaux, différentes démarches peuvent être exigées :

  • Déclaration préalable (modification de façade, changement d’usage)

  • Permis de construire (extension > 20 m², création d’ouverture)

  • Accord de copropriété, si les travaux modifient les parties communes


Une étude en amont par un professionnel vous évite les mauvaises surprises. Elle permet aussi de s’assurer que le projet respecte les PLU (plans locaux d’urbanisme) ou les secteurs sauvegardés (bâtiments classés, zones ABF...).


Pourquoi s’entourer des bons professionnels ?


Les normes évoluent constamment, et chaque bâtiment a ses spécificités. Si l’architecte d’intérieur joue un rôle clé dans la conception esthétique et fonctionnelle de votre espace, c’est bien le maître d’œuvre qui veille à la bonne application des réglementations techniques et administratives.


En collaboration avec l’architecte d’intérieur, le maître d’œuvre :


  • Intègre toutes les contraintes réglementaires dès la phase de conception

  • Supervise les études techniques nécessaires (structure, fluide, thermique)

  • Gère les autorisations administratives auprès des collectivités

  • S’assure de la conformité des travaux avec les normes en vigueur tout au long du chantier


Travailler avec un professionnel qualifié, c’est garantir un projet cohérent, réalisable et conforme, sans mauvaise surprise en cours de route.



En résumé : un aménagement réussi repose sur une vision créative, mais aussi sur une maîtrise rigoureuse des règles techniques et légales. C’est l’équilibre entre ces deux



expertises qui fait toute la différence. En architecture d’intérieur, les normes ne sont pas des obstacles mais des repères. Elles permettent de garantir la faisabilité, la sécurité et la durabilité de vos aménagements. Vouloir les ignorer, c’est risquer de faire, défaire et refaire, avec à la clé du stress, du temps perdu… et des coûts inutiles.


C’est pourquoi tout projet doit commencer par une bonne compréhension du cadre réglementaire, avant même de parler de décoration ou de matériaux.



Vous envisagez des travaux d’aménagement intérieur ?


Assurez-vous de démarrer sur des bases saines.

Contactez-nous pour une étude de faisabilité réglementaire, accompagnée de premières propositions d’agencement adaptées à votre espace.

Crédit photo : Little Greene
Crédit photo : Little Greene

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